Mercredi 27 avril: La Baltique pour briser la glace.
Les dieux sont avec nous ce matin: malgré des prévisions pessimistes, un soleil éclatant nous accompagne pour notre excursion à la station balnéaire de Kotobrzeg (prononcer «kowobcheck»). A une heure de Koszalin, nous découvrons un lieu très prisé des Polonais: le Pier et le remblai en bord de mer nous donnent l’occasion d’admirer un front de mer étendu et magnifique. Le bon air iodé et une bonne balade en ville (malgré quelques « on marche encore longtemps?») donnent de l’énergie à tous pour la séance de travail qui nous attend.
L’après-midi, de retour à l’école n°11, nos élèves se regroupent avec les italiens pour faire le bilan de leurs observations de cours. Nous constatons les différences de stratégie entre les filles et les garçons: les premières remplissent d’abord collectivement leur fiche d’observation; les seconds font d’abord chacun de leur côté. En tout cas, malgré les difficultés en Anglais de nos élèves, ils s’intègrent bien dans leur groupe et participent à la production finale attendue: quelles différences de comportements entre les filles et les garçons selon les cours? Quelle manière d’interroger un élève selon qu’il est une fille ou un garçon? Nous constatons avec joie que les échanges sont riches et que chacun collabore à cette production collective en Anglais.
Jeudi 28 avril: L’oral, une entreprise formatrice!
Ce matin, les trois écoles vont visiter deux entreprises dans la zone industrielle: 32 élèves vont chez Meden Inmed, une entreprise de matériel médical, fondée en 1989; 16 vont visiter une imprimerie spécialisée dans la publicité, Linéa. Une fiche d’observation permet aux élèves de s’intéresser à la production de l’entreprise et à la répartition des sexes selon les métiers.
Après le déjeuner, les élèves se regroupent pour produire une synthèse sur l’entreprise visitée et la présenter à l’oral devant tout le monde. La coopération est plus fluide que la veille; nos élèves parviennent à rendre compte de ce qu’ils ont pu comprendre en Anglais et chacun prépare au minimum une phrase à dire en Anglais. Au bout d’une heure de travail, tous les groupes se retrouvent dans le Dojo:chacun présente son entreprise aux autres devant la caméra; quelques progrès sont encore à faire pour les gestes parasites et la voix mais les exercices théâtraux des jours précédents permettent à beaucoup d’être moins timides. La plupart des élèves soulignent que les stéréotypes de genres persistent encore dans les entreprises: les femmes sont cantonnées aux services commerciaux ou financiers, très peu aux postes à responsabilités, encore moins dans les activités de production ou d’ingénierie.
La journée, bien chargée, se conclut par une répétition des élèves: dernières révisions pour relier nos travaux théâtraux et chorégraphiques et pour finaliser les changements de costume et «l’accesoirisation».
Vendredi 29 avril: en scène les stéréotypes!
Un peu d’angoisse pour tous ce matin car chaque école présente son travail dramatique ou chorégraphique sur les stéréotypes de genre. Malgré une bonne répétition la veille, les élèves sont nerveux à l’idée de se produire devant une cinquantaine d’élèves et de professeurs polonais. La télévision et la radio locales sont présentes: un élève de chaque école répond à une interview d’un journaliste radio. Une heure de spectacle montre l’engagement et le plaisir de tous les élèves; danse, sketches en anglais soulignent qu’ils ont bien compris que la société cloisonne les rôles des hommes et des femmes à des postures prédéfinies. En fin de matinée, nous assistons à un spectacle de toutes les classes sur le thème du voyage en Europe: quizz et jeux musicaux permettent à tous de s’amuser dans toutes les langues.
Les élèvent passent l’après-midi en famille: shopping et barbecue party, ils l’ont bien mérité!
Samedi 30 avril: aux larmes et cetera!
Les correspondants italiens, français et polonais se retrouvent à 7 h45 sur le parking de l’école.
Embrassades chaleureuses et larmes sincères rendent bien compte de la qualité de l’accueil de nos amis de Kozsalin. Parents et adolescents nous font de grands saluts à notre départ; beaucoup d’élèves sont silencieux et un peu tristes mais ils ramèneront de nombreux souvenirs de leur première expérience européenne.